Le Québec a longtemps été catholique. En fait, il semblait indissociable du catholicisme. Avec la Révolution tranquille, les choses se sont renversées. L’identité québécoise s’est détachée du catholicisme. Les liens que l’on croyait consubstantiels entre le peuple québécois et la religion catholique se sont rompus. Et le catholicisme, autrefois dominant, est devenu au mieux patrimonial, et peut-être même résiduel. Le catholique pratiquant est une créature rare au Québec, et pourtant, cette créature existe encore. Quel lien les catholiques entretiennent-ils aujourd’hui avec l’identité québécoise? Sont-ils gardiens d’une de ses dimensions fondamentales mais occultée? Sont-ils devenus étrangers à une nation dans laquelle ils ne se reconnaissent plus? Représentent-ils notre mauvaise conscience, sont-ils témoins d’une religion qui nous manque? Et que peuvent-ils apporter dans notre société, au-delà de leur seule foi, aussi essentielle soit-elle pour eux? Ces questions, je les poserai ce lundi à La vie des idées, au 91,3 fm, à deux catholiques pratiquants. Le premier, Benoit Patar, est un éminent philosophe et un spécialiste de la philosophie médiévale. Le second, Alex La Salle, est un jeune écrivain qui collabore notamment au magazine Le Verbe, dont il est certainement une des plumes les plus remarquables. Au plaisir de vous savoir à l’écoute !